Contenu

• Pour les personnes sous injonction de la Justice pénale et du Tribunal des mineurs
• Identification des besoins, des difficultés et des ressources de la personne
• Mise en place d’un projet d’accompagnement
  
• Liaison avec l’autorité compétente
  
• Liaison avec le réseau de soin et d’accompagnement
• Suivi psychosocial basé sur les modèles d’intervention du RBR

Remarque

Les méta-analyses montrent que le modèle du risque, des besoins et de la réceptivité (R- B-R) constitue un modèle d’intervention probant en matière de prévention de la récidive. Il a montré son efficacité pour prévenir la récidive générale, la récidive violente et la récidive sexuelle.

Il s’agit d’un modèle de prévention de la récidive qui se veut axé sur la réinsertion sociale. Ce modèle relève 8 facteurs de risque, statistiquement associés à la récidive. Précisant qu’une réduction de ceux-ci s’accompagne d’une réduction de la récidive. Une prise en charge est ainsi élaborée en portant une attention particulière sur ces huit facteurs de risque (besoins criminogènes) tout en définissant avec la personne des objectifs lui permettant de satisfaire ses besoins et valeurs autrement que par la délinquance.

Contenu

Il s’agit d’un programme de prévention secondaire spécifiquement pour les jeunes (moins de 18 ans) présentant une attirance pédophile ou hébéphile ainsi qu’aux mineurs-consommateur de matériel pédopornographique. La consommation de matériel pédopornographique pouvant statistiquement être corrélée de manière importante à la problématique, il a été décidé de ne pas la considérer comme un facteur d’exclusion, mais de l’intégrer dans le processus psycho-éducatif.

Les objectifs sont :

• D’accompagner le jeune dans une prise de conscience de sa problématique ;
• De donner de l’information spécifique sur la problématique, ses mécanismes, ainsi que sur le cadre légal ;
• D’identifier les facteurs de risque et les ressources du mineur ;
• De travailler sur les comportements alternatifs d’un passage à l’acte afin de réduire le risque;
• De réduire la détresse du jeune face à la problématique ;

Le programme est articulé autour d’une prise en charge psychologique individuelle de prévention secondaire de passage à l’acte pédophile/hébéphile. Tout mineur être orienté par le réseau comme l’association DIS NO ou une instance judiciaire. Le programme s’articule autour de 13 séances dont la fréquence est bimensuelle ou selon entente avec le participant. Les axes de travail principaux s’élaborent autour des notions anamnestiques de la compréhension de la problématique du mineur (transgression, victimisation, comportements addictifs), de la notion de pédophilie et celle du fantasme, de la notion de consommateur en ligne ainsi que sur les aspects légaux, la stigmatisation et la souffrance. Un travail psycho-éducatif ainsi que des réflexions autour de l’identification des facteurs de risque seront menés afin de renforcer les stratégies et les ressources des participants pour mieux maitriser les situations auxquelles ces derniers sont confrontés dans la vie quotidienne. Un bilan à la 10ème séance est proposé ainsi que trois séances supplémentaires à 1, 3 et 12 mois d’intervalle dans l’objectif d’une consolidation des acquis.

Un contrat d’accompagnement est élaboré intégrant le déroulement du programme ainsi que la question du secret professionnel qui lie l’intervenant dans le cadre de la prise en charge proposée. Néanmoins, il y sera également spécifié qu’en cas de connaissance de délit à caractère sexuel durant le processus de prise en charge, une demande de levée du secret professionnel pourrait être opérée auprès du médecin cantonal. Dans tel cas de figure, le programme s’interrompra.

Le suivi est facturé au mandant car il n’est pas pris en charge par la LAMAL